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L'OEUVREOffenbach compose "La Vie Parisienne" sur un livret d'Henri Meilhac et Ludovic Halévy : l'opéra-bouffe est jouée pour la première fois le 31 octobre 1866 au théâtre du Palais Royal. La pièce tiendra l’affiche pendant un an - un record à l’époque - avant d'avoir la carrière triomphale que l’on connaît. L'œuvre est un miroir de la société parisienne à la veille de l’Exposition universelle de 1867. Le Paris auquel elle rend hommage est celui des viveurs, des débrouillards que les scrupules n’étouffent guère, et des touristes étrangers au portefeuille bien garni ; un Paris factice en somme, dont trois ans plus tard la guerre Franco-prussienne fera un enfer.On peut aussi y voir, en filigrane, une évocation de la décadence bourgeoise de la fin du 19ème siècle. Le théâtre du Palais Royal a une troupe de comédiens, ce qui justifie l’importance des rôles parlés ou à mi-chemin entre les deux genres. ACTE 1Le hall de la gare St Lazare : Raoul de Gardefeu et Bobinet attendent le train de Trouville qui doit ramener Métella, leur maîtresse à tous deux. Métella arrive au bras d’un troisième amant et jure de ne pas connaître les deux premiers ; dépités, ils se réconcilient et parient de séduire une femme du monde, beaucoup moins ruineuse que celles du "demi-monde" A la gare, Gardefeu retrouve son ancien valet, Joseph, devenu guide au service du Grand Hôtel : celui-ci vient accueillir des aristocrates suédois, le Baron et la Baronne de Gondremark.Une femme du monde ! Contre une forte somme, Gardefeu persuade Joseph de lui céder sa place. Le Baron compte s’amuser, et surtout la Baronne est charmante : Gardefeu va les conduire chez lui. A la gare, un millionnaire Brésilien qui arrive parmi des étrangers de tous les pays du monde venus assister à l’Exposition Universelle annonce aux Cocottes qu'il a "toute une fortune à croquer". ACTE 2Chez Raoul de Gardefeu : le bottier Frick et la gantière Gabrielle se disputent en vantant chacun les avantages de leur métier. Le Baron annonce son intention de bien s’amuser à Paris, et réclame une table d’hôte. Pris au dépourvu, Raoul invite Frick et Gabrielle à venir souper avec quelques-uns de leurs amis. Le Baron montre à Gardefeu une lettre adressée à Métella pour obtenir ses faveurs. Venue s'expliquer avec Gardefeu, celle-ci lit la lettre en le narguant, et découvrant ses intentions à l’égard de la Baronne, se jure par dépit d’y faire obstacle. ACTE 3Pour aider son ami à garder la Baronne en tête-à-tête, Bobinet a organisé
une brillante réception en l’honneur du Baron dans l’hôtel de sa tante Madame
de Quimper-Karadec. Tout le personnel s’active pour le recevoir. Bobinet
demande aux domestiques d’emprunter les tenues de leurs maîtres et maîtresses et
de les imiter; il se déguise lui même en Amiral suisse.
INTERMEDEMétella dévoile à la Baronne les intentions de Gardefeu et la conduite de son mari.
ACTE 4Un restaurant parisien à la
mode.
Né en 1819 à Offenbach sur le Main, près de Frankfort, d’un père musicien et juif - chantre à la Synagogue de Cologne. A 7 ans il joue du violon, à 10 ans du violoncelle et c’est avec cet instrument qu’il commence à gagner sa vie (ainsi que celle de ses parents, frères et sœurs). A 14 ans il s'installe à Paris en compagnie de son frère aîné et de son père, qui espère lui trouver une place de Chantre à la Synagogue de Paris. Outre ses cours au Conservatoire, le jeune Offenbach va jouer dans divers orchestres de théâtre, car chaque théâtre parisien a son orchestre : on peut ainsi accompagner le traître d’un trait de contrebasse, ou la jeune vierge d'une mélodie à la flûte. A seize ans Il joue à l’Ambigu-Comique et à l’Opéra-Comique. A 24 ans, il part à Londres pour y trouver un accueil chaleureux. A son retour il épouse Herminie de Alcain et se convertit à la religion catholique. Il s’initie au théâtre chanté avec des pochades en un acte : "Une nuit blanche", "Les deux aveugles" etc, puis il s’installe dans un théâtre, passage Choiseul, qui prendra et garde encore le nom de "Bouffes Parisiens". C’est là qu’il fera jouer ses principales opérettes. En 1858 il écrit sa première grande œuvre : "Orphée aux enfers", une pochade où l’Olympe est représenté sous un jour burlesque, puis "La chanson de Fortunio" inspiré du "Chandelier". En 1864 il écrit pour le théâtre des Variétés un autre pastiche sur la Grèce antique : "La Belle Hélène".
En 1866 c’est au tour de "La Vie Parisienne" de
monter sur les planches : elle sera jouée un an sans interruption, avec un
succès qui depuis lors ne s’est pas démenti. En 1867 Offenbach profite d'une
nouvelle exposition universelle pour
écrire "La grande Duchesse de Gerolstein". Après la guerre de 1870, sa musique
"allemande " n’est plus jouée, La Vie Parisienne sera alors donnée
à Bruxelles et à Vienne.
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